OnEstEnsemble (ACORN Cameroon) report on union repression at SOSUCAM sugarcane plantations

OnEstEnsemble (ACORN Cameroon) report on union repression at SOSUCAM sugarcane plantations

Français ci-dessous

OnEstEnsemble, ACORN’s Cameroon affiliate, has released a report on union-busting at the SOSUCAM sugarcane plantations.

As OnEstEnsemble describes:

The report details the cases of hundreds of workers who were not re-employed in the most recent season, which started November 2022. Analysis of their situations reveals no objective justification for not hiring them.

The only similarity found in these cases is the commitment of the seasonal workers to defend their rights:

“I got a 15.5/20 at my last assessment. Workers are being hired again with 12/20 grades. I often did extra tasks going beyond goals, which allowed me to increase my pay. I’m a good element in the team, and I have been working for Sosucam for 7 years. I don’t see any objective reason for my not being employed, and management has given me none. The only explanation I see is that I was part of the workers’ spokesperson in the last strike,” Nakaïna testifies.

Similar cases are throughout the report: Workers who have been in the company for sometimes 20 years, never being asked for an explanation or complaint from their supervisors like the case of Daniel Sadio. For de Jean-Pierre, it was the fact that he testified to the media about his situation as a worker that cost him his job.

These workers spoke at the Trade Union Forum on May 1, organized at the headquarters of the Public Sector Trade Union Central (CSP), to testify to their working conditions. Seasonal workers denounce unworthy working conditions and well the following employment terms: no medical coverage, very low wages, insufficiency or even absence in some cases of PPE etc.

Seasonal workers make up nearly 90% of SOSUCAM workers, which illustrates the precarious nature of their employment. These inequalities are why the seasonal workers started a union in 2022 even though the management of SOSUCAM refuses to acknowledge it.

OnEstEnsemble also launched a petition against the SOSUCAM’s aerial pesticide spraying.

En Français:

Le Syndicat des Travailleurs Saisonniers de la Sosucam publie une enquête mettant en lumière les pratiques d’entrave à l’organisation collective des saisonniers de la part de la direction de l’entreprise Sosucam (groupe Somdiaa/Castel), plus gros exploitant de canne à sucre au Cameroun.

Ce rapport détaille les cas de plusieurs centaines de travailleurs qui n’ont pas été réembauchés lors de la nouvelle campagne, débutée en novembre 2022. L’analyse de leurs situations ne révèle aucune justification objective à leur non-embauche. Le seul élément que l’on retrouve dans ces différents cas, c’est l’engagement collectif des saisonniers pour défendre leurs droits. Ces extraits de témoignages nous orientent d’emblée dans la situation.

“J’ai eu 15,5/20 à ma dernière évaluation. Des travailleurs sont réembauchés avec une note de 12/20. J’effectuais souvent des tâches supplémentaires, allant au-delà des objectifs, me permettant d’augmenter mon salaire. Je suis un bon élément dans l’équipe, et je travaille depuis 7 ans à la Sosucam. Je ne vois aucune raison objective à ma non-embauche, et la direction ne m’en a donné aucune. La seule explication que je vois, c’est que j’ai fait partie des porte-paroles des travailleurs lors de la dernière grève”, témoigne Nakaïna.

Les cas similaires se multiplient dans le rapport : des travailleurs présents dans l’entreprise depuis parfois 20 ans, sans jamais une demande d’explication ou de plainte de la part de leurs superviseurs comme le cas de Daniel Sadio. Pour de Jean-Pierre, c’est le fait d’avoir témoigné au près des médias de sa situation en tant que travailleur qui lui coûté son emploi.

Ces travailleurs ont aujourd’hui au Forum des Syndicats du 1er mai, organisé au siège de la Centrale Syndicale du Secteur Public (CSP), pour témoigner de leurs conditions de travail. Les travailleurs saisonniers dénoncent des conditions de travail indignes et bien en deçà des conditions des employés : aucune couverture médicale, salaires très bas, insuffisance voire absence dans certains cas des EPI, etc.

Les saisonniers constituent pourtant près de 90% des travailleurs de la Sosucam, ce qui illustre la dynamique de précarisation au sein du groupe. Ce sont ces inégalités qui expliquent la création du syndicat par les saisonniers en 2022 même si la direction de la Sosucam refusent de le reconnaître.


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